31/10/2024
La biologie marine s’est intéressée très tôt à la toxicité des micro et nano plastiques (MNPs) sur la sphère digestive, et à leur impact sur l’efficacité nutritionnelle des organismes.
Les études pivots de Blarer et al. (2016) et Lo et al. (2018) ont déjà démontré les effets dysbiogènes et pro-inflammatoires des MNPs sur le microbiote intestinal (MI) et l’épithélium digestif, entraînant une diminution de l’absorption des nutriments, en particulier des lipides.
La médecine humaine et les technologies réanimatoires recourent très largement aux polymères plastiques en regard de leur légèreté, leur durabilité et l’avènement de l’usage unique. Pourtant le relargage et l’exposition des patients aux MNPs commencent à questionner les cliniciens. Un projet récent, NUMIREA, mené avec l’équipe de réanimation adulte du CHU de Nantes (Dr Dauvergne et Dr Lakhal) vise une première mesure du relargage de MNPs via les circuits de nutrition entérale (Basaran et al., 2024).
En médecine néonatale, les études sur l’exposition et l’impact des MNPs restent rares, mais certaines recherches suggèrent déjà :
Cette exposition néonatale aux MNPs, durant une période de grande vulnérabilité immunitaire et digestive, nécessite des investigations à l’heure où la notion d’exposome prend une dimension grandissante en Médecine Humaine et Vercauteren et al. a clairement ouvert la voie.
Face à ces préoccupations, TORPP a rencontré le Dr Laure Simon, réanimateur néonatal au CHU de Nantes, pour discuter de :
Arnaud LEGRAND